À Montréal au début du siècle dernier, des bourgeoises anglo-protestantes montaient à bicyclette, en dépit des diktats et des réticences de certains médecins craignant que cette activité puisse mener à l'orgasme. Les «risques» qu'encouraient les nouvelles sportives étaient multiples: attiser les passions de la chair, nuire à leur vertu, s'éloigner du foyer ou, pire, devenir masculines. Pour les Canadiennes françaises, l'accès au sport se fit plus tard, à la faveur de l'ouverture en 1919 de la Palestre nationale rue Cherrier.